Cycl'amour

 

Cinquante ans de cyclotourisme m'ont permis de vivre intensément des moments d'enthousiasme, grâce à l'ivresse des petites promenades à deux roues et sans …moteur, puis des randonnées itinérantes. Ainsi, j'ai connu nombre de régions de notre belle France et aussi quelques sites enchanteurs au-delà de nos frontières : en Suisse, en Italie, en Espagne. Et j'ai parcouru plus de kilomètres à vélo qu'en voiture.

Partager des heures de découvertes en pédalant pour le plaisir, ressentir les mêmes joies et les mêmes difficultés que les compagnons de routes en tournant les "bielles", goûter aux évasions avec les copains, mouiller le maillot et le cuissard, aller au-delà des griseries artificielles pour des bouquets de satisfactions sportives à l'état pur, ce sont des heures d'école de vie à la mesure de l'Etre Humain pour son total épanouissement.

Sport de plaisance, le cyclotourisme permet de mieux se connaître, de mieux connaître les amis. Et de ce fait, de les apprécier à leur juste valeur, une dimension humaine qui atteint le sublime au sommet des montagnes auréolées de ciel et de lumière.

Pour mieux comprendre mes propos, allez donc gravir le col du_ Parpaillon qui culmine à 2800 mètres d'altitude, col inconnu des as du Tour de France et régalez-vous à la découverte des Alpes, des monts d'Auvergne, des Pyrénées, et autres montagnes, après des suées mémorables : noces qui carillonnent un bonheur simple et sain.

Et surtout, touristes à vélo, ne parodiez pas les cyclos tous risques – ils existent – qui "se tirent la bourre", qui "flingue à tout-va" et qui, nez au ras du guidon, n'ont pas le temps de voir fleurir les pâquerettes, pas le temps non plus de regarder les merveilleux paysages tout au long du long ruban des routes bleues…

                            

 

Marcel Bénézit

haut de page