Ce titre, tu peux me croire, a plus de sens que celui de la chanson enfantine ; il fait référence à des textes anciens : "Nous sommes tous frères" et j'ajoute, pour une parité : "frères et sœurs.

 

Familiarité oblige, il me semble tout à fait logique de m'adresser à toi, frère Jacques, te demandant, si tu es de nouveau président de la République française, de ne plus faire exploser de bombes atomiques (et autres), quel que soit le pays. Je te demande d'abroger la loi concernant l'enfouissement des déchets radioactifs, ni "chez nous", ni ailleurs. Je te demande également de ne pas formuler trop de promesses qui se transforment en gros mensonges. Et s'il te plait, ne nous dit plus que tu nous "aimes" alors que t'es éloigné depuis des lunes de la famille : le peuple.

 

Autres souhaits au cas d'une réinstallation à l'Elysée : respecte tes frères et tes sœurs qui ont moins d'ambition que toi mais qui aspirent à un salaire et une retraite décents, donne un toit aux SDF (ils en ont autant besoin que tes amis), et ne fais pas semblant de marcher dans la bouse des vaches, qu'elles soient auvergnates, limousines, normandes ou autres.

 

Si tu ne retrouves pas la présidence de la République française – un jour, forcément, ce sera le cas - , fais un retour en terre corrézienne. Certes, il n'y a pas de tapis rouge, mais à défaut de carpettes, il y a de la verdure. Loin de l'excitation du pouvoir et de ses abus, ainsi que disaient mes grands-parents et mes parents en évoquant des gamins farfelus, tu ne seras plus tenté de "faire le Jacques." Et quoiqu'il arrive, de bon cœur, Jacques, ris !

 

 

Marcel Bénézit