Je suis du temps de René Vietto, d'Apo Lazaridès – qui contait fleurette aux filles - de Fachleitner, de Brambilla, de Buchonet, de Géminiani, de Bobet, de Marinelli, de Bartali, de Coppi, et de Nombreux autres cyclistes.

Je suis du temps des équipes nationales et régionales, au temps où les coups de gueule présidaient à leur sélection – n'est-ce pas, Marcel Bidot ? –,  où le public portait cocarde et verbe haut, autant en famille que sur le bord des routes.

Je suis du temps où l'on s'enthousiasmait, dans les prés, les jours de l'été, et dans la grange chaude de foin, le transistor calé sur le char.

Je suis du temps où, juché sur un vélo, en cyclotouriste, avec les copains, on allait applaudir les géants du Tour de France, au sommet du col de la Moréno, et mieux encore, dans les virages du majestueux Puy de Dôme.

Je suis de ce temps où, même s'il existait, on ne parlait pas du dopage.

Je suis de ce temps où, adolescent, on croyait encore au père Noël du peloton multicolore des coureurs cyclistes !

Marcel Bénézit.