Médecins imaginaires

 

Certes, personne n'est médecin malgré lui, mais le médecin apprend-il à écouter les malades que d'aucuns nomment "patients" et d'autres, "clients" ? Un doute subsiste... Chacun de nous a fréquenté le cabinet d'un médecin, toujours plein de personnes, et subi l'examen médical, de plus en plus rapide, et a entendu le langage du médecin. Des médecins. Et ceux-ci, pour la plupart, sont trop souvent maladroits dans leurs propos. Soit ils nous culpabilisent, soit ils nous orientent vers des spécialistes, découpant ainsi l'entité de l'être humain en morceaux, soit ils nous dirigent vers l'hôpital.

Il apparaît que les facultés de médecine de notre pays, la France, ignorent - voire méprisent - la dimension rationnelle des soins, l'approche des malades, les relations humaines. "En sept ans d'études, pas une heure de cours de psychologie.", "Pas plus de deux heures  de cours pour la contraception.", disent nombre de médecins.

Et sait-on que l'actuel directeur de cabinet de M. Jean-François Mattéi, M. Louis-Charles Viossat, était auparavant cadre supérieur chez Lilly, puissante multinationale du médicament, proche de Georges W. Bush,  président américain.

Où sont les autres "fantômes" qui surveillent les médecins imaginaires et s'occupent de notre mauvaise santé ? 

 

Marcel Bénézit.