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Lors de reportages, j'ai visité les concentrations d'animaux, parqués dans des porcheries et des poulaillers. Vu le nombre des bêtes élevées dans ces conditions, celles-ci se battaient, se mordaient, se becquetaient. à l'envi. Une sorte de folie animale.

Dans les banlieues françaises, dans des "cages à lapins" des personnes s'entassent dans des cubes de béton superposé. Et qui dit "concentration d'individus", annonce des accès de révolte, des flambées de violence, des drames, surtout quand il y a oisiveté, et plus encore, chômage.

Les nantis qui gouvernent le pays n'ont-ils pas engendré des lieux de basse... cour ? Sont-ils assez raisonnables pour le reconnaître et pour accepter que ces gens-là refusent d'être les dindons d'une mauvaise farce ?

 Marcel Bénézit.