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ntrer en radiesthésie : un acte d’amour

 

La plupart des radiesthésistes sont davantage des chercheurs que des maîtres.

 

Pour être en accord avec notre conscience de radiesthésiste, pour mieux situer une première expérience sans triomphalisme outré, il faut en parler à d’autres radiesthésistes. Et si l’on entend des encouragements il faut savoir que c’est une invitation à aller plus en avant et surtout à travailler toujours et mieux encore.

"Foncez ! m’a dit un jour la « Mamie » (une amie radiesthésiste qui, à l’heure où j’écris, a 93 ans), avec son franc parler, sa ferveur et sa générosité. Vous avez tous les atouts pour pratiquer. Demander ! Demander ! La radiesthésie n’a pas de limite, ni dans les questions, ni dans les réponses. C’est l’infini. L’essentiel est d’être bien concentré sur les recherches et je sais que vous le pouvez"

A l'aide du pendule, il faut effectuer de nombreux exercices, de nombreux travaux, d'abord en s'inspirant des conseils donnés par les aînés, glanés dans les livres puis peu à peu, en trouvant d'autres procédés, plus personnels et surtout en oubliant quelque peu les leçons apprises çà et là.

Il faut retrouver un esprit neuf car parfois, une trop grande connaissance devient un handicap : il y a trop de références et il fait pouvoir les effacer pour s'investir dans sa propre voie. Se laisser guider par les sensations, par tout ce qui bouillonne en nous, par les frémissements du corps, de certaines parties du corps, par les fourmillements qui s'emparent parfois des tempes, du cou, des coudes, des lombes, des genoux, du tendon d'Achille, c'est entrer en radiesthésie plutôt que de trop vouloir se laisser porter par des théories toutes prêtes, trop bien affinées (ou mal affinées) et qui, si elles ont une valeur, ne sont pas forcément celles qui conviennent tant il est vrai que chaque radiesthésiste possède ses propres perceptions quant aux rayonnements nés des êtres et des choses.

Des chemins nouveaux invitent chacun de nous. Guidés par des forces intrinsèques, sans renier les leçons dispensées çà et là, nous devons toujours être en quête d'orientations personnalisées et ne pas nous laisser accaparer par une autosatisfaction trop souvent trompeuse.

Certes la radiesthésie doit être apprise auprès des aînés, des maîtres, mais il faut également savoir que pour la plupart d'entre nous, nous sommes davantage des chercheurs que des maîtres De ce fait, nous devons être toujours en éveil, toujours modestes et désireux d'étayer nos recherches d'actions qui nous sont propres en faisant de notre mieux pour capter des sensations personnelles, des approches personnelles, des expériences personnelles ou pour le moins, être sans cesse à l'écoute d'une puissance, invisible certes, mais toujours présente en nous et qui nous permet des travaux à la mesure de notre VOULOIR et de notre POUVOIR.

  Toujours en apprentissage

Quand je voyage à vélo, j'ai pour règle d'oublier que je suis en déséquilibre permanent (assurant par le MOUVEMENT mon équilibre : à ce sujet, il convient de noter que la pratique du sport à bicyclette, soit pour la compétition, soit pour le tourisme, est la meilleure référence quant à la définition de l'équilibre), tout en ayant parfaitement conscience que je roule à deux roues et sans moteur. C'est en l'absence d'appréhension, voire d'obsession, que l'on peut le mieux assurer et garder son sérieux.

En radiesthésie – la comparaison vaut seulement en la finalité de ma philosophie : "être toujours sérieux sans se prendre trop au sérieux" – il en est de même : il est indispensable d'oublier que l'on pratique cette science et surtout ne pas être préoccupé par toutes les notions apprises afin d'être parfaitement concentré et précis dans les recherches. C'est un exercice qui nécessite un long apprentissage.

Les radiesthésistes, je le répète, ne deviennent pas tous des maîtres. Pareils aux musiciens, il en est qui savent harmoniser quelques notes, voire toutes les notes pour l'interprétation de morceaux appris sur le bout des doigts ; il en est d'autres qui créent la musique et font naître des symphonies, vibrations de sons en provenance de leur inspiration, de leurs dons, de leurs élans les plus généreux. Car si tous les violonistes peuvent jouer du violon, tous ne sont pas capables d'en jouer en virtuose.

Si chacun de nous est un radiesthésiste en puissance, il est tout à fait certain que nous n'évoluons pas tous au même niveau. Il existe des radiesthésistes en blé tendre et des radiesthésistes en blé mûr. Les premiers sont porteurs de promesses mais beaucoup n'atteignent pas la maturité, soit qu'ils ignorent leur pouvoir en cette science, soit qu'ils en doutent ; Les autres possèdent des grains ensoleillés et engrangent à chaque expérience d'autres grains pour une richesse morale qui s'ajoute à  leur richesse naturelle.

Nous ne sommes pas tous des radiesthésistes de la valeur du Père Bourdoux, né à Ussel (Corrèze) en 1876, mort en 1963, pionnier pendant dix-huit ans au Mato Grosso ou l'abbé Mermet, créateur du diagnostic radiesthésique, promoteur de la téléradiesthésie, inventeur du rayon "fondamental" des corps et de divers autres modes de perception, ou de mon amie, Mme Leyrat, si généreuse, si richement dotée d'une énergie bien au-delà de la normale et si précise dans ses recherches.

Mais il est un objectif  à ne pas négliger, à ne pas oublier dans toutes les recherches au pendule et quel que soit le niveau où nous nous situons, quelles que soient les expériences tentées, réussies ou non : le fait radiesthésique est un acte d'amour.

Sans ce sentiment, sans cet ensoleillement de chaque instant, sans cette présence chaleureuse en nos actes pendulaires, nous sombrerions tous, à plus ou moins brève échéance, dans des opérations mercantiles, celles-ci allant bien au-delà du pain quotidien à gagner.

  

          MARCEL BENEZIT

Bulletin SNR n°  4/89 et n° 1/90

             

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